Roger Federer a balayé Robin Soderling en moins de deux heures en finale (DPPI)
Après trois échecs de rang, Roger Federer a remporté le seul titre du
Grand Chelem qui manquait à son palmarès en battant Robin Soderling en
finale de Roland Garros (6/1 7/6 6/4). Un titre qui lui permet de
rentrer encore un peu plus dans l’Histoire du tennis.
Roger Federer allait-il enfin s’imposer à Roland Garros ? Finaliste
pour la quatrième année de suite, le Suisse, débarrassé de son meilleur
ennemi Rafael Nadal, avait en tout cas les faveurs des pronostics
dimanche face au Suédois Robin Soderling, doublement novice à ce niveau
puisqu’il disputait non seulement la première finale en Grand Chelem de
sa carrière, mais aussi la première en extérieur. Une inexpérience
qu’il allait payer cash d’entrée. Visiblement rattrapé par l’événement,
le protégé de Magnus Norman, dernier finaliste suédois Porte d’Auteuil
en 2000, démarrait la partie à l’envers. Coups droits mollassons,
première balle restée aux vestiaires (54 % de premières balles dans le
premier set) et même une double-faute pour offrir le break d’entrée au
Suisse (2/0), Soderling donnait le bâton pour se faire battre. Impérial
sur ses mises en jeu (plus de 75% de premières) et agressif en retour,
Federer n’en demandait pas tant pour réaliser un véritable cavalier
seul dans la première manche, finalement bâchée en 23 petites minutes
(6/1).
Un intrus sur le Central
Mais le fleuve tranquille du Suisse
n’allait pas tarder à connaître quelques remous. A 2/1 en sa faveur
dans le deuxième set, le n°2 mondial devait faire face à la stupidité
d’un streaker aux couleurs du club de foot du FC Bâle qui tentait de
lui mettre un chapeau sur la tête. Marqué par l’incident, l’Helvète
enchaînait par trois fautes directes dans la foulée qui permettaient à
Soderling de recoller (2/2). Un tournant ? Pas vraiment. Car même si
Soderling retrouvait peu à peu son énorme coup droit et que la pluie
faisait elle aussi son apparition sur le court Philippe Chatrier,
Federer demeurait hyper solide sur son service (deux balles de break
concédées dans tout le match). La preuve dans le tie-break de la
deuxième manche qu’il remportait sans broncher (7-1) après avoir
notamment réalisé quatre aces (16 au total) !
Comme Sampras et Agassi
Plus que jamais dos au mur (Federer
n’a jamais été remonté de deux sets en Grand Chelem), Soderling lâchait
prise dès l’entame du troisième set, quand après un nouvelle
double-faute, sa troisième du match, il envoyait son attaque de coup
droit un bon mètre dans le couloir. Un break d’entrée fatal pour le
Suédois qui devait finalement s’incliner en trois sets secs (6/1 7/6
6/4) et un peu moins de deux heures de jeu (1h54). Une défaite
historique puisqu’elle permet à Roger Federer de rejoindre deux
légendes au Panthéon du tennis. Pete Sampras d’abord, au nombre des
Grand Chelem remportés (14). André Agassi ensuite, qui était
jusqu’alors le seul joueur à avoir remporté les quatre titres du Grand
Chelem sur quatre surfaces différentes. Clin d’œil de l’Histoire, c’est
d’ailleurs le «Kid le Las Vegas» qui a remis son trophée au Suisse.
Résultat de la finale :
Federer (Sui, 2) - Soderling (Suè, 23) 6/1 7/6 6/4